Ce Prix est décerné chaque année par les usagers des bibliothèques de la Ville de Paris à un premier roman francophone.

Les bibliothécaires de la Ville de Paris sélectionnent cinq premiers romans francophones d’auteurs et autrices parmi les ouvrages parus lors de la rentrée littéraire de septembre. Les lecteurs et lectrices inscrits dans les bibliothèques parisiennes peuvent ensuite voter en ligne (sur le site des bibliothèques de la Ville de Paris) ou dans les bibliothèques et librairies qui participent à l’opération jusqu’au 06 mars 2025.

Du 6 décembre 2024 au 6 mars 2025, votez en ligne pour votre premier roman préféré surbibliotheques.paris.fr

Ce prix sera attribué cette année le 12 avril 2025, à 14 h, au Festival du Livre de Paris.

Sont finalistes pour le Prix 2025 :

• Terres promises de Bénédicte Dupré La Tour, éd. Du Panseur

Une fresque puissante et tragique, Bénédicte Dupré La Tour nous offre un premier roman où s’entrechoquent des vies emportées par le mouvement furieux des ruées vers l’or.

Des histoires se croisent, s’enchâssent et se démultiplient en constituant une mosaïque brillamment construite et dévoilant par couches successives la part de mystère et d’ombre en chacun des personnages. Ce texte trouve un écho avec les migrations de notre siècle.

• Le juif rouge de Stéphane Guisti, éd. Seghers

Aaron Tamerlan Munteanu, un géant aux cheveux roux, devient le "Juif rouge". Sa mission : sauver son peuple dans une Europe en flammes.

De Bucarest à Odessa, de Vienne à Berlin, de Liepāja à Auschwitz et Treblinka, l'errance de Munteanu le conduira jusqu'en Terre promise. Mais existe-t-il pour lui, comme pour ceux qu'il voudrait sauver, un refuge à l'ombre de l'histoire ?

Un roman historique qui invite à regarder crûment l’histoire des Juifs et de l’Europe au XXe siècle. Un livre qui questionne avec une lucidité sans relâche le phénomène intemporel de l’antisémitisme et dénonce le cercle vicieux de la violence.

• Du verre entre les doigts de Alix Lerasle, éd. Castor Astral

Raconté du point de vue de la narratrice, le roman plonge dans les secrets d'une famille marquante, où les non-dits menacent à tout moment de la précipiter dans le chaos. Et le lecteur avec.

Porté par une écriture électrique, où l’urgence fait la part belle à la poésie, ce huis clos haletant explore les secrets d’une famille troublante, raconte la violence inouïe, et indicible.

• Après ça de Eliot Ruffel, éd. L'Olivier

Ce premier roman raconte une amitié à travers le langage des corps et les silences qui parfois tuent. La trajectoire de deux garçons dans une ville portuaire unis tacitement par une même expérience de la violence paternelle, le temps d’un été.

Entre silences et rires enfumés, leur tendresse et leurs blessures se partagent, l’amitié se scelle.

Un livre qui s’articule autour de l’ennui, des territoires que l’on arpente et d’un drame laissé hors champ.

• L'appelé de Guillaume Viry, éd. Éditions du canoë

Raconter l’histoire de l’Appelé de l’armée française lors de la guerre d’Algérie.

Le narrateur formule ses pensées de façon entrecoupée, comme essoufflé. Comme s’il avait du mal à s’exprimer, comme s’il venait de vivre un choc. Une manière assez déstabilisante de nous faire comprendre la guerre et ses traumatismes à travers le personnage de Jean, militaire à 20 ans et mort à 30. On retrace, déchiffre l’histoire de celui dont personne ne parle dans la famille. Alors on s’intéresse au point de vue du père, du frère, du neveu. On découvre les horreurs qu’il a vues, subit et qui sont restées en lui comme une marque indélébile.

La rencontre du 7 février 2025, qui réunira ces 5 auteurs et autrices, sera modérée par Catherine Pont-Humbert, journaliste littéraire.