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Musique
L'Olimpiade : the opera
Edité par Naïve - paru en 2011
Avec 65 mises en musique "L'olimpiade" appartient au tiercé de tête des livrets de Métastase. Ont été ainsi rassemblés en une sorte de "pasticcio" les 24 airs et choeurs du livret original, en piochant, ici ou là, dans les partitions composées par 16 musiciens différents en un demi-siècle (1733 à 1784) - de Pergolèse à Cherubini, en passant par Galuppi, Jomelli, Myslivecek, Sarti, Traetta, etc... Aucun récitatif n'a été retenu : le drame (mélange d' "Oedipe roi" et de "Cyrano de Bergerac" aux jeux olympiques) s'efface devant le catalogue d'arias galantes. Si la trame narrative est, malgré tout, préservée par le déroulement des trois actes, la disparité stylistique risque d'être le prix à payer pour les nombreuses découvertes de ce "pasticcio". Car mis à part l'oeuvre de Vivaldi, les "Olympiades" n'encombrent pas nos discothèques. A charge donc pour le chef de maintenir une trajectoire. Pari tenu pour Markellos Chryssicos qui parvient à influer une respiration souple et large à son orchestre de 25 instrumentistes. Son accompagnement trouve le ton idoine à chaque compositeur tout en préservant la continuité du récit. Karina Gauvin convainc par son timbre radieux, son chant franc et stylé. Mais la vigoureuse Romilda Basso, en dépit d'une émission couverte, et l'ardente Ruth Rosique, malgré quelques duretés, ne déméritent pas. Le contre-ténor Nicholas Spanos, nom à retenir, enlève crânement l'aria déchaînée d'Aminta selon Hasse... Cette "Olimpiade" en est la preuve : les Jeux olympiques 2012 ne pouvaient mieux commencer qu'en musique !
Rassemblement en une sorte de "pasticcio" de 24 airs et choeurs du livret original de Pierre Métastase, composés par 16 musiciens différents de 1733 à 1784.