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• Enquête inachevée 3/5

  C'est une enquête intéressante, sur un cas de suicide collectif d'une famille de 5 personnes, assez unique, et apparemment sans motif, en tout cas sans motif évident. A défaut d'avoir accès aux éléments de la police (dont le témoignage, qu'on imagine précieux, de l'unique survivant au carnage), l'auteure emmène le lecteur sur les traces de la famille maternelle et particulièrement du côté du grand père, grand écrivain algérien, mort assassiné en 1962 lors de la guère d'Algérie, presque 60 ans jour pour jour avant le suicide collectif. Peut-on faire des liens entre les événements tragiques d'une même famille, que tout oppose de prime abord ? L'inconscient familial transmet-il les événements des générations précédentes ? Garde-t-il en mémoire les traumatismes passés jusqu'au point d'influencer les vies des générations futures ? Les familles maudites sont-elles un mythe ou une réalité ? C'est la piste intéressante qu'Ariane Chemin tente de suivre, mais on reste sur sa faim.

  Valou Valou - Le 17 juin 2024 à 19:31

• Déceptif 2/5

  Ariane Chemin s'empare d'un fait divers troublant, le suicide collectif par défenestration d'une famille entière à Montreux en 2022, et n'en fait rien ou presque. Faute d'enquête possible (il n'y a pas d'affaire policière ou judiciaire et aucun proche à faire parler), la journaliste dirige ses investigations vers l'assassinat d'un grand-père algérien par l'OAS en 1962 et tente, dans les dernières pages, un rapprochement aussi vain que laborieux. Voilà. On referme le livre déçu et trompé : à aucune des vraies questions posées en 4e de couverture l'auteure n'a répondu.

  Guillem QUERZOLA - Le 02 décembre 2023 à 12:45