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Vidéo numérique
J'aimerais qu'il reste quelque chose
Date : 2019 - Durée : 01h19
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Chaque semaine, une équipe de bénévoles du Mémorial de la Shoah, à Paris, recueille des témoignages et collecte les archives personnelles des déportés et de leur famille.C’est en travaillant sur une exposition pour le Mémorial que Ludovic Cantais, réalisateur et photographe, découvre qu’une permanence y est ouverte tous les mardis pour accueillir les familles juives désireuses de déposer leurs archives, ou plus simplement d’en parler. Le film se concentre d’entrée de jeu sur les entretiens, filmés en plans-séquences fixes et scandés par des écrans noirs. Un dispositif minimaliste qui donne toute leur ampleur aux histoires qui se racontent là, dans un huis-clos dramatique et salvateur. Ces histoires terribles, de mort mais aussi d’amour, dressent un tableau saisissant d’une période sombre, que les survivants ont préféré oublier, laissant le soin d’en perpétuer la mémoire à leurs descendants. Les archives sont composées de photographies et de lettres intimes, ainsi que d’objets, vêtements rayés de prisonniers, étoiles jaunes, comme ce brassard bleu portant le mot «juif» collecté à Clermont-Ferrand. Pièce exceptionnelle qui sera inventoriée et archivée pour être un jour exposée. Parallèlement à l’étape lente et douloureuse de l’accouchement des souvenirs, le travail muséographique attentif, rigoureux, systématique est minutieusement décrit. Le film s’offre quelques échappées dans les bureaux et réserves, ainsi que dans les espaces du Musée où ont lieu les cérémonies de commémoration et où les visiteurs peuvent découvrir de nombreux documents graphiques, enregistrements sonores et vidéos. Enfin, l’ambition de la démarche du réalisateur, comme celle du Mémorial tout entier, est résumée dans la scène finale où la caméra capte à travers une visite scolaire l’écoute attentive de collégiens aux visages graves et sérieux. Une démarche volontaire tendant à faire évoluer favorablement les résultats de l’enquête Ifop de 2020, qui établissait que 13% des jeunes Français n’avaient pas connaissance du génocide des juifs.