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Coup de ♥ des bibliothécaires
Musique
Yellow peril
Edité par Easy Eye Sound - paru en C 2023
Poète nourri au punk hardcore et au hip-hop, Nat Myers trouva sa vocation dans les vieux sons centenaires d'artistes comme Blind Lemon Jefferson et Charley Patton. Suivant les pas de ses héros, le chanteur-guitariste utilise le blues pour dénoncer les injustices autour de lui. Pour son premier album 'Yellow Peril', produit par Dan Auerbach, l'artiste américano-coréen, replonge vers les racines du Delta Blues en lui offrant un cadre résolument contemporain.
- Avis
- BLUES ACOUSTIQUE |Enregistré dans la maison centenaire que possède Dan Auerbach ("The Black Keys", le label Easy Eye Sound) dans la campagne à l’extérieur de Nashville, Tennessee, c’est de ce son tout particulier des vieux parquets tapés du pied que Nat Myers marque le tempo de ces 10 compositions. Le plus souvent seul avec sa guitare, au plus proche de la tradition du delta blues qu’il ajuste à son picking rapide et joyeux ou lorsqu’il chausse son bottleneck, Nat Myers reprend ces histoires de vagabondages, de marginaux, d’amours déçus, de fuites et d’évasions. Mais c’est le troisième morceau, dont le titre est aussi celui de l’album, joué à la guitare à résonateur, qui a la corde la plus personnelle. D’origine coréenne, Nat Myers y dénonce les sentiments anti-asiatiques qui se sont propagés aux États-Unis en même temps que le virus du COVID-19. Classique, et pleinement de son époque.
- Par
- Marc J., bibliothèque Edmond Rostand
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