Joyeux anniversaire ! 30 ans d'Étrange festival
Image extrait de film Gummo de Harmony Korine, passé par le festival en 1997
Avant sa 30e édition en septembre, revivez les grands moments de L'Étrange festival, ce festival des marges du 7ème Art, en compagnie de son co-créateur, Frédéric Temps.
Étonnants, atypiques, bizarres… L’Étrange Festival est un festival de cinéma qui s'intéresse de près aux marges de la création cinématographique. Organisé depuis 1993 au sein du Forum des images à Paris, il présente chaque année une centaine d’œuvres cinématographiques, et décerne les Prix Nouveau Genre Canal + ainsi qu’un Prix du Public.
Cette année est un peu particulière car L’Étrange Festival fête sa 30e édition en septembre. L'occasion donc de faire le point avec son co-créateur et délégué général, Frédéric Temps, qui a bien voulu répondre à nos questions et nous proposer une sélection de films à emprunter en DVD.
Intitulé "le parcours Étrange Festival", cette sélection propose près de deux cent films issus des programmations antérieures du Festival signalés par un logo. Les amatrices et amateurs peuvent revoir les films les partager avec leurs proches, ou voir ceux qu’ils ont manqués. Lancement de ce parcours à la Bibliothèque André Malraux (6e) le 15 juin.
Une filmographie critique « 30 ans 30 films » issue d’une collaboration entre l’équipe vidéo de Malraux et l’équipe du Festival sera proposée en version papier à la bibliothèque. La plupart des titres sont accessibles sur l’ensemble du réseau et dans la sélection à retrouver ci-dessous.
Un temps fort est prévu en septembre, toujours à la bibliothèque André Malraux, pendant la période du Festival.
Rencontre avec Frédéric Temps, co-créateur de L'Étrange festival
Frédéric Temps à la bibliothèque André Malraux.
Comment définiriez-vous l’Étrange Festival ?
Frédéric Temps : Nous proposons et ce, même si le Festival est aujourd'hui plus mainstream, de faire découvrir des films du monde entier sortant des chemins battus. Je me souviens de la formule d'un journaliste qui disait que « l’Étrange Festival, c'est le cinéma autrement » ! On y trouve des genres communs comme le western, la science-fiction ou le polar mais ce qui nous intéresse surtout, c'est le traitement que vont en faire les auteurs. Si le film nous semble commun et facilement visible dans les réseaux classiques, il y a des chances qu'on n’ait pas envie de le proposer. S’il y a une pâte, une touche singulière sur le traitement narratif là, il a des chances de nous intéresser. Au départ, l’idée était de présenter des films que l'on n’avait pas d'autres occasions de voir. Aujourd'hui, il faut souligner que même à Cannes un film d'horreur peut être encensé. [NDLR : par exemple The substance Coralie Fargeat a remporté le Prix du scénario Cannes 2024]
Le genre a de nouveau un attrait y compris dans les réseaux commerciaux. Il nous plaît de voir que des cinéastes que l’Étrange Festival a fait découvrir il y a 30 ans se retrouvent à monter le tapis rouge comme Takashi Miike ou Nicolas Winding Refn. Nous proposons également du patrimoine. Ce que les bibliothèques font à leur façon avec leurs fonds vidéo. On essaie de prendre la main des jeunes générations pour leur faire découvrir le patrimoine cinématographique.
Effectivement, dans chaque programme du Festival, il y a toujours plusieurs « rubriques » parmi lesquelles une sélection patrimoniale. Il y a aussi des cartes blanches, des focus...Est-ce que le Festival a toujours pris cette forme ?
Oui, toujours. Il y a une chose assez amusante, c'est que l'on a pratiquement été les premiers à mettre en place ce principe de la carte blanche. On ne l'a pas inventé mais on l’a importé de l'étranger et c'est vrai qu'aujourd'hui, tout le monde propose des cartes blanches. Le principe est simple, presque trop facile à mettre en place. Sauf que à l’Étrange Festival, l'intérêt d'une carte blanche, c'est d'aller chercher quelqu'un de cinéphile qui doit en plus, avoir un intérêt pour ce que nous proposons et nous dénicher des films rares. Évidemment, c'est beaucoup plus difficile aujourd'hui après 30 ans de Festival où l'on a montré 4000 court-métrages et sans doute presque autant de longs. La partie compétition n'est pas venue tout de suite, ce n'était pas du tout notre démarche. On n’était pas là pour dire : ce film est meilleur que les autres ! On est là pour faire des propositions artistiques, faire découvrir ou redécouvrir potentiellement des artistes. Il y a un peu plus de 10 ans, Canal+ qui est un partenaire historique, nous a proposé de faire une compétition longs métrages en nous disant « Écoutez, c'est simple si vous faites la compétition, on remettra un prix ! ». On a accepté car le gain financier pour le cinéaste était très important. La compétition a nourri la programmation du Festival, bien sûr.
À côté de la compétition, il y a une volonté de faire un panorama de la création originale avec des focus, des hommages. Je pense à un jeune auteur tel que le kazakh Adilkhan Yerzhanov qu'on a fait découvrir dans une rétrospective de son œuvre, et qui est peu connu, malgré une dizaine de films à son actif. On est libre à L’Étrange de mettre sur un piédestal les jeunes talents que l’on souhaite au même titre que les plus grands.
Qui est à l'origine de l’Étrange Festival, vous Frédéric Temps ?
A l'origine de l'Étrange Festival, il y a deux personnes : Vincent Lebrun journaliste de cinéma lié à Canal+ et moi-même. Il est rapidement parti pour se consacrer au journalisme et je suis resté. L'équipe a beaucoup évolué entre-temps. Il y a un vrai bureau depuis environ 15 ans. Avant c'était plus fait « à l'arrache ». L'équipe en place est assez stable avec huit membres actifs auxquels s'ajoutent chaque année environ 70 bénévoles.
Y a-t-il un noyau professionnel à temps plein ?
Malgré cela, personne ne se consacre à plein temps au Festival. Le Festival reste encore, 30 ans après ses débuts, totalement bénévole. Le fonctionnement se fait sur un tout petit budget et demande beaucoup d'abnégation de la part des équipes. La passion en est le moteur. Il n'y a pas de permanents à l'année sur le festival. Je pense que peu de manifestations culturelles ont des permanents. Je ne suis pas persuadé que Thierry Frémaux soit payé à l'année pour le festival de Cannes.
Cependant, j'imagine que vous êtes tout de même à 100 % Étrange toute l'année en terme de réflexion ou de démarches ?
Dans mon cas, c'est particulier car je suis également directeur de programmation d'un autre festival international qui s'appelle Les Utopiales de Nantes. J'y retrouve d'ailleurs un de mes collaborateurs de l'Étrange. C’est la passion qui nous maintient dans toutes ses activités.
Quelle a été l'idée de départ de l’Étrange Festival ?
Vincent Lebrun et moi-même étions des cinéphiles qui ne trouvions pas tous les films facilement. On se déplaçait beaucoup pour les voir. À force de se demander pourquoi on ne pouvait pas voir tel ou tel film, on s'est dit : on va créer notre propre manifestation ! On y projettera ce que nous aurions eu envie de trouver en ouvrant notre Pariscope ou notre Officiel des spectacles le mercredi matin en se disant « waouh » !
En arrivant en 1993 au moment où le festival d'Avoriaz vient de s'arrêter, le festival fantastique du Rex deux ans plus tôt et alors que Gérardmer n'existe pas encore, on est sur un terrain neutre propice au lancement d’un nouveau festival. La VHS a complètement flingué le film de genre dans les années 80, le film érotique notamment et on comprend pourquoi… Il n’y a plus du tout de distribution ou d'intérêt des distributeurs pour ces films sauf quelques focus sur les films américains de série B. Là, on arrive sur le creux de la vague. Comme l’ont dit certains : on arrive pile poil au bon moment pour redémarrer le foyer.
Cela se passait où la première année ?
La première s’est faite dans un lieu qui existe toujours : le théâtre du Nord-Ouest qui s'appelait à l’époque, le passage du Nord-Ouest. Un ancien couvent devenu un cinéma dans les années 50 qui se trouve rue Montmartre à Paris. Un ami de l'époque, qui est aujourd'hui attaché de presse de l’Étrange, savait qu'on cherchait à monter un festival et nous a orienté vers l'équipe du passage du Nord-Ouest qui cherchait à proposer des opérations différentes. L’intérêt du lieu était que, comme c’était un théâtre, on bénéficiait d'un immense bar sur la longueur de la salle et on pouvait encore fumer dans les salles à cette époque ! C'était un lieu parfait pour proposer quelque chose de différent. L’équipe, enthousiaste, a tout de suite enlevé les sièges, posé des balancelles, des poufs, des caddies éventrés avec des coussins, pour que les lieux soient complètement pop avec une programmation pop ! Cela a été tout de suite un succès. On l’a fait en été qui était, plus qu'aujourd'hui encore, une période où beaucoup de salles étaient fermées.
Le succès d’aujourd’hui est-il le même qu’au début ? Comment l’expliquez-vous et les publics ont-ils évolué ?
On n’est jamais trop prudent évidemment mais le succès semble perdurer. Nous faisons des sondages régulièrement et on voit l'évolution potentielle des publics, des âges etc. Les gens qui étaient là dès la création de la manifestation il y a maintenant longtemps ont changé de vie ou fondé une famille, ont déménagé, que sais-je? Mais le public se renouvelle. Il y a une partie assez faible d'étrangers ou de personnes de passage même si elle est plus importante qu'avant. On est plutôt sur une population très cosmopolite mais en même temps assez parisienne ou banlieusarde.
Et vous êtes très central pour les transports avec le Forum des images.
Bien sûr, pour la fréquentation, la situation géographique du Forum des Halles est idéale. On l’a vérifié lors de la fermeture du forum pour travaux en 2007. Tout le monde est parti hors les murs et le Festival est parti au Rex. Cela a été une catastrophe en terme de fréquentation alors qu'il n'y a que trois stations de métro de distance. On s'est pris une « taule monstrueuse » avec une déperdition de l'ordre de 65 % du public et c'est d'autant plus minant qu'à la fin de la manifestation, on terminait par trois événements majeurs : un concert de Diamanda Galas (5) au théâtre du gymnase, la première française du nouveau film de Takashi Miike dans une salle toute proche et la copie restaurée de la Montagne sacrée de Jodorowsky. Trois événements au même moment : la rue était envahie de monde ! Ce qui veut bien dire que les gens savaient que l'événement s’était déplacé. Comment expliquer que les jours précédents ont été un échec ? On n'en sait rien. On n’a pas su l’expliquer, mais en tout cas, à la suite de cette énorme déception, on s’est dit qu'on arrêtait le temps que les travaux soient terminés.
Ce qui explique les deux années où le Festival n'a pas eu lieu ?
Absolument ! J'ai décidé d'arrêter tant que le Forum ne serait pas rouvert. Et tout le monde à l'époque m'a dit : « Mais tu es fou, on n’arrête pas une manifestation internationale en pleine ascension! » J'ai répondu : « Écoutez, cela prouvera au moins que sur ce festival nous sommes les seuls à décider ! ». En revanche, nous avons décidé de ne pas rester les bras croisés et on en a profité pour donner plus de visibilité à l'autre pan intéressant de l'Étrange : la création musicale. La Maison des métallos rouvrait après des travaux de plusieurs années. On a rencontré l'équipe qui a joué le jeu et pendant deux ans, nous avons fait toute une programmation musicale qui a marché du feu de dieu, avant que le Forum des images ne rouvre ses portes. Bien nous en a pris, car la plupart des Festivals qui avait lieu alors sur la même période se sont tous plantés. Enfin j'exagère : il y a encore le Festival gay et lesbien qui continue dans un autre lieu. Comme nous avions fait deux ans de musique avec les métallos, on s’est dit en revenant au Forum : pourquoi ne pas fusionner création musicale avec programmation cinématographique ? Ce qu'on a fait dans la grande salle, qui historiquement, je le rappelle, était l’auditorium des Halles dédié aux concerts de l'Orchestre national de France et où sont passés de nombreux groupes connus comme les Talking Heads.
Et pour revenir à la notion du public, celui de l’Étrange est proche pour moi du curieux qui pouvait fréquenter, référence incontournable, la librairie Un regard moderne, rue Git-le-cœur et qui était considérée par beaucoup comme la « meilleure librairie du monde ». On y trouvait absolument tout ce qu'il fallait voir en ouvrages thématiques sur le cinéma, l’érotisme, la bande dessinée ou l’architecture et ce, dans un très bel écrin. C'est la politique que l'on a toujours voulu avoir à l'Étrange Festival, c'est pour ça que nous étions assez liés avec la librairie Un regard moderne intellectuellement et artistiquement. Je pense que notre public a envie qu'on l'emmène papillonner dans un jardin magique avec de multiples propositions artistiques et thématiques. Énormément de gens quel que soit leur âge nous suivront. Si l’on regarde les sondages de fréquentation, on a une population plutôt cinéphile d’une moyenne d’âge autour de 25- 35 ans avec un équilibre hommes-femmes et cela depuis 30 ans. Cependant, à la réouverture en 2009, j’ai vu arriver des jeunes gens qui consommaient sans modération sur le Net, en piratage, les VHS de films de genre, invisibles autrement. Et l’on a constaté sur un récent sondage, l’explosion de ces 18-25 ans. C’est une confirmation de la tendance des spectateurs du festival.
Si cela permet d'attirer un public plus jeune dans les salles de cinéma… Car le public des salles est vieillissant.
Oui, mais c'est le cas aussi pour les concerts de jazz ou l’opéra. Il faut s’ouvrir aux jeunes c’est sûr, et on a le sentiment que les jeunes répondent à notre offre, mais on ne va pas pour autant changer le curseur pour essayer d'attirer les abeilles avec du miel. Cela n'aurait pas de sens. Si l'on propose du manga ou du film asiatique, c’est parce qu’on a estimé que cette programmation a sa place dans le festival cette année-là. Et c’est vrai qu’on a fait salles combles avec un jeune public soit sur des cinématographies asiatiques soit sur des films plébiscités par une génération de jeunes comme Vermines. Là, on a vu arriver un public inhabituel pour l’Étrange Festival. Mais, si notre public est clairement cinéphile, c'était notre but aussi. Ce n'est pas le festival du Rex où les spectateurs venaient se jeter de la farine à la figure ou hurler pendant les films. Le public l’a bien compris. Les salles du Forum permettent de bonnes conditions d'accueil et de visionnage.
Quel serait votre plus beau souvenir de Festival ? Est-ce qu'il y a eu de bonnes et de mauvaises années ?
Hormis le ratage technique, l'année au Rex proposait tout de même de grands événements comme la venue de Sono Sion pour la première fois en carte blanche. Finalement, ce qui compte c'est la durabilité, le fait d'avoir cette continuité depuis le passage du Nord-Ouest jusqu'à aujourd'hui et que le public nous suive. Il ne faut pas oublier que d'un point de vue budgétaire le vrai producteur c'est le spectateur, car nous avons un très petit budget sur l'opération. C'est la roulette russe : si le public n'est pas là, c’est fini, on arrête! Rappelons tout de même que les conditions tarifaires sont imbattables. Un de mes plus beaux souvenirs c'est la rétrospective Masaru Konuma qui était venu parler des films sulfureux qu'il avait fait dans les années 60 au Japon. Il arrive au Festival, il est très bien accueilli. Au bout de 2 ou 3 jours de rétrospective, je demande à son assistante si tout va bien car je le trouve un peu tendu. « Non, non, ne t'inquiète pas » me répond-elle « il est ravi, mais il voit ses films plébiscités dans un cadre presque Cinémathèque avec plein de jeunes gens qui posent des questions et s'intéressent, alors qu'à l’époque où il a fait ses films, c'était pour les salles mal famées de Shinjuku. Il est totalement déstabilisé ! ». C'était une fierté de savoir que ce Monsieur qui nous a quittés deux ans plus tard ait eu une vraie reconnaissance. Et que ça l’ait rendu heureux donc, c'est un bon souvenir.
Est-il possible de faire un top de vos films préférés du Festival ?
Oh là là, c'est toujours très compliqué ! Cela a déjà été difficile de faire la sélection pour la filmographie des 30 ans.
Peut-être un film chéri particulièrement parce que vous avez eu un mal fou à l’avoir?
C'est vrai que cela peut prendre des années pour obtenir un film ou concevoir une carte blanche. Parce que l'artiste peut être très occupé. Il y a certains films qui ne sont pas encore prêts pour cet anniversaire alors que j'aurais bien voulu les projeter. Il y a un film qui est complètement délaissé encore aujourd'hui puisqu'il n'est toujours pas édité en DVD c’est l’unique film de Peter Sellars qui, à la base, n’est pas cinéaste : Le cabinet du docteur Ramirez. Peter a fait ce film au début des années 90 coproduit par David Lynch sur une musique de John Adams. Un film sans dialogues, absolument magnifique, qui n'a pas eu de succès du tout. Le film a disparu très vite de la circulation. L’Étrange l’a programmé déjà trois fois pour que chaque nouvelle génération le découvre et à chaque fois reste scotchée devant le film ! Pourtant, le film n'est pas réédité. Le sera-t-il un jour ? Il en est de même pour l'un des premiers films de John Hilcoat, qui est pourtant un réalisateur australien aujourd'hui reconnu : Ghost of the civil Dead co-écrit avec Nick Cave. Un des films les plus durs sur l'univers carcéral. C'est un film qui a toujours du succès lorsqu'il est projeté au festival. Nous sommes aujourd'hui les seuls à le montrer en France depuis 30 ans, c'est assez étonnant. Voilà l'exemple de deux films qui me sont très chers.
Sans nous donner la programmation, comment s'annonce la 30e édition ? Y aura-t-il des surprises, un format spécifique ? Encore plus de pépites?
Plus de pépites oui ! Cependant le renouveau du cinéma de genre fait qu'il y a pléthore de choix, le meilleur comme le pire et on commence à avoir des difficultés à trouver des films qui soient inédits et intéressants. L’équipe se pose en ce moment la question de revenir à une programmation plus patrimoniale. On ne va pas courir après une nouveauté médiocre alors qu'il y a tellement de vrais chef-d'œuvres qui ont nourri les nouveaux auteurs eux-mêmes. Autant montrer l'original plutôt que la copie. Pas 30 cartes blanches (on en avait fait 25 il y a 5 ans) mais plus qu’une année classique et de prestige ! Nous sommes en pleine programmation, je ne peux pas en dire plus. Côté événement, une très belle exposition dans une galerie parisienne. Quant à l'aspect art vivant, on ne sait pas encore on va voir, on y réfléchit...
Que pensez-vous du partenariat entrepris avec la bibliothèque André Malraux ? Et pensez-vous que les bibliothèques ont un rôle à jouer dans la diffusion des films ?
C'est formidable ! Le parcours que vous mettez en place est très important, il y a plein de gens qui n'ont pas les moyens d'aller au cinéma même si le tarif est modeste dans le cadre de l'Étrange Festival. Le principe même de médiathèque, et on ne s'appelle pas Malraux par hasard, c'est la diffusion de la culture au public le plus large possible. On sent chez vous qu'il y a une vraie volonté de pousser vers une découverte et un accompagnement des publics. Et c'est un plaisir de faire ce partenariat !
Je rappelle que le parcours Étrange Festival ne remplacera jamais l’expérience de la salle mais permettra un prolongement du plaisir ou un partage des découvertes qui y seront faites. Ceux qui auront découvert le festival sur le tard auront le plaisir de trouver une partie de la programmation historique dans les collections.
Oui, je trouve ça formidable. On n’a pas assez de partenariat comme cela, je vous en félicite !
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Tout savoir sur l'étrange festival : https://etrangefestival.com/
Par Karine J., bibliothèque André Malraux